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 Mes Chers Amis Radicaux,

Le dernier Comité directeur de notre Parti, qui a eu lieu le 2 juillet dernier, ne saurait laisser indifférent et, ce qui s’est passé, demeurer sous silence.

Je me suis rendu à Paris pour la refondation de nos instances, annoncées comme rajeunies, resserrées et profondément renouvelées.

A l’issue de cette réunion, force est de constater que les engagements du président n’ont aucunement été tenus.

Surtout, il a toujours été dans la tradition radicale que les diverses sensibilités soient représentées au sein des instances nationales. Il n’aura échappé à personne que celles et ceux qui ont eu l’audace d’émettre des réserves sur la stratégie – ou les stratégies fluctuantes – de notre président au cours de la période récente, ou sur le fonctionnement du Parti, ont purement et simplement été éliminés des instances. Une triste dérive totalement inédite.

De fait, je ne savais pas que j’allais être « fusillé pour l’exemple…», comme ont cru bon de me le dire certains. Évincé, en tout cas, de la Vice-Présidence du Parti lors du renouvellement de ses instances qui s’est apparenté, si les mots ont un sens, à une purge minutieusement orchestrée.
Que me reproche-t-on ?

D’avoir farouchement porté l’opposition au rapprochement avec l’UMP section « Radicaux Valoisiens » et m’être opposé, soutenu en cela par beaucoup d’entre vous, à la perspective d’une liste commune lors des prochaines élections européennes. De m’être référé lors de notre Congrès à Michel Crépeau et à la ligne politique d’indépendance à gauche qu’il avait souhaité incarner en 1981. D’avoir dénoncé les lourds dysfonctionnements du Parti dans un document intitulé « Cahier de doléances », œuvre collective de la Fédération Rhône-Alpes, adoptée à l’unanimité des fédérations départementales, exempte d’attaques personnelles et formulant des propositions dans l’intérêt commun.
Je souhaiterais également revenir sur la forme, car ce Comité directeur n’a été que le théâtre d’une vaste mascarade démocratique. J’ai présenté ma candidature à une vice-présidence, en parfaite conformité avec nos statuts (article 12-5), et sollicité un vote à bulletin secret. Cela m’a été fermement refusé.

Dans quelle organisation refuse-t-on ainsi de soumettre au vote des instances délibérantes une candidature légalement déposée ?

Dans quelle organisation refuse-t-on le vote à bulletin secret pour une élection de personnes, alors même que plusieurs membres présents le réclamaient ?

Dans quelle organisation soumet-on des candidatures à des postes sans que les intéressés aient été préalablement informés et consultés ?

Dans quelle organisation permet-on à des personnes qui n’en sont plus adhérentes, pour être parties avec pertes et fracas, de devenir soudainement, par la grâce présidentielle, membres de la direction nationale ?

La démocratie et le droit ont dorénavant quitté le fronton de nos principes.

Depuis que j’ai rejoint les Radicaux de Gauche, il y a 26 ans, j’ai longtemps cru qu’il existait une fraternité, une convivialité et pour tout dire une amitié qui nous distinguaient des autres formations politiques. Tel n’est plus le cas.

Vous me permettrez, pour finir, de vous redire la fermeté de mon engagement à gauche. « Il n’est de radicalisme que de gauche », disait un texte soumis à un Congrès. J’en suis intimement convaincu.

J’ai toujours défendu une ligne claire, celle de l’indépendance à gauche pour les Radicaux. Cette indépendance ne signifie, ainsi que je l’ai souvent répété, ni isolement qui n’aurait aucun sens, ni vassalité inacceptable à l’égard d’un autre parti. Je crois l’avoir largement démontré dans mon engagement militant, tout comme dans l’exercice des mandats qui m’ont été confiés et que j’ai, comme la plupart d’entre vous, conquis de haute lutte. J’ai en effet à cœur de représenter les Radicaux de Gauche, dans leur singularité, à Lyon et au sein de la région Rhône-Alpes.
Il s’agit désormais de participer, forts de nos valeurs et de notre projet, à la reconstruction d’une gauche moderne et rénovée. Il s’agit aussi de reconstruire notre Parti afin de le faire réellement exister et peser dans la vie politique de notre pays, sans qu’il cède, pour parvenir à ce dessein, aux sirènes sarkozistes.

Je sais aujourd’hui où est ma place et quels sont les objectifs primordiaux que j’entends défendre.

Je sais que nombre de Radicaux de Gauche partagent ces ambitions. J’ai pu le mesurer aux nombreux soutiens reçus au cours de ces derniers mois et aux marques d’amitiés témoignées depuis mercredi dernier. Je remercie très sincèrement tous ceux qui m’ont fait part de leur indignation, de leur sympathie et de leur disponibilité pour l’avenir, de même que je tiens à remercier vivement nos amis parisiens pour leur attitude responsable et courageuse lors du Comité directeur.

Triste je suis, mais déterminé je demeure. Le Parti ne se limite pas aux salons de la rue Duroc. Le Radicalisme vit en moi comme en chacun de vous.

Soyez assurés que je veillerai, en toute humilité mais avec la plus grande vigilance et fermeté, à défendre les idéaux radicaux et l’intérêt de notre Parti, et à retrouver un fonctionnement démocratique et fraternel assorti d’un impératif d’unité.

Je vous prie de croire, Mes Chers Amis Radicaux, en mes sentiments militants déterminés.

Thierry Braillard
Maire Adjoint PRG de lyon
Vice-président de la Région rhone-Alpes

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