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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 18:58

Après le houleux Débat d'Orientation Budgetaire, nous votions jeudi 7 février, le Budget Primitif. Le Maire a mis 3 mandats et a attendu d'annoncer qu'il passerait la main en 2014 pour proposer une politique d'investissements conforme à ce que l'on peut attendre dans une ville comme Ste Foy. Ce qui est programmé aujourd'hui aurait pu être depuis longtemps réalisé avec un autre mode de gestion communale. Nous ne pouvons cautionner  une démarche qui mette en avant les moyens avant d'étudier les besoins. Voici l'intervention que j'ai faite à cette occasion :

Mesdames Messieurs, chers collègues

Sans vouloir entrer dans des considérations techniques d’un budget primitif qui est, sommes toutes logique, cohérent, préparé par de agents compétents que nous voulons féliciter et remercier pour l’excellent travail qu'ils réalisent tout au long de l’année, parfois dans des délais remarquables et la plupart du temps avec des marges de manœuvres des plus difficiles. Ce budget n’est pas déraisonnable, il s’appuie certes sur une certaine réalité mais c’est simplement votre réalité. C’est pourquoi dans la continuité  logique de nos tentatives d’interventions au Conseil Municipal du 20 décembre, lors du débat d’orientation budgétaire, nous tenons encore et encore répéter que les propositions  budgétaires qui nous sont présentés ce soir ne sont que la traduction de vos propres choix et de votre propre méthode de gouvernance qui ne sont pas les nôtres. Nous déplorons que l’orientation et la construction de ce budget  se nourrisse plus des indicateurs économiques internationaux que des conséquences de ceux-ci sur le quotidien des fidésiens. Nous, dans cette  enceinte, nous sommes plus préoccupés par les demandes et les besoins de nos concitoyens que par  les déclarations de tel ou tel ministre ou la cohérence de ses actes aujourd’hui, (mesurant concrètement l’héritage de la Droite)  par rapport aux déclarations de campagne, je ne pense pas que ceci soit la 1° préoccupation des gens qui prennent la crise de plein fouet.  Et puis quoiqu'il en soit en finalité les électeurs  trancheront  avec leur bulletin de vote et il est vrai que dernièrement s’ils n’ont peut-être pas vraiment choisi ils ont bien su qui éliminer.

A notre niveau local, nous élus de sensibilité humaniste, progressiste, nous militons pour une démocratie plus ouverte, plus participative. Nous souhaiterions voir, à cet échelon une plus grande participation des citoyens mais surtout, pour répondre à leurs besoins, nous leur devons une plus grande écoute  et une plus grande considération que celle qui leur est réservée par leurs élus. 

A notre décharge, à nous élus d’opposition : - Est-ce qu'il y a eu, une seule fois une proposition portée comme telle par l’opposition, qui  a été débattue en commission et adoptée dans cette assemblée ??? Non ! Les commissions sont verrouillées par l’exécutif (certains ici l’ont déploré) et si d’aventure des propositions alternatives venaient à en sortir elles sont recalées en commission administrative (Une adjointe en a fait l’amer expérience). Le débat est confisqué et les élus quand ils ne sont pas du groupe majoritaire, je dirais même du groupe le plus nombreux (39% n’est qu’une majorité toute relative) n’ont pas voix au chapitre.

Cette façon de gérer est certes souvent pratiqué mais ce n’est pas la nôtre. Nous préférons la confrontation d’idées et le débat public.

Alors ne comptez pas sur nous pour participer à l'idée que le conseil municipal ne serait qu’une chambre d’enregistrement de décisions qui ont été prises ailleurs et ne comptez pas sur nous pour valider les moyens qui sont mis en face de  ces décisions. Donc cette année encore, et sans doute la prochaine nous ne voterons pas ce budget. Après nous verrons..


Eric POMMET - Intervention BP 2013

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